Culture, Général

“Audrey Hepburn” de Eileen Hofer et Christopher – Une magnifique biographie dessinée

Audrey Hepburn disait qu’elle était chez elle en Suisse dans le Canton de Vaud à Tolochenaz dans une maison baptisée “La paisible” où elle vécut 30 ans jusqu’à son décès en 1993.

La scénariste genevoise Eileen Hofer et le dessinateur Christopher lui rendent un hommage émouvant dans la biographie dessinée, agrémentée d’un entretien inédit avec son fils cadet Luca Dotti.

“Audrey Hepburn” un ouvrage à découvrir…

Star d’Hollywood née en 1929 en Belgique et icône de mode depuis les années 1950, Audrey Hepburn a charmé le monde entier avec son talent d’actrice et son élégance naturelle. Elle met à profit sa célébrité pour se consacrer aux plus démunis en endossant le rôle d’Ambassadrice d’UNICEF à l’aide humanitaire à l’enfance. Pourtant, sa vie fut parsemée de difficultés, élevée sans père sous les bombardements de la seconde guerre mondiale, mal-nourrie, elle abandonne son rêve de devenir danseuse étoile. L’actrice trouve refuge au théâtre et au cinéma où elle croise des personnalités incroyables, comme Gregory Peck, Hubert de Givenchy, Colette, Fred Astaire, Gary Cooper, Blake Edwards, John Fitzgerald Kennedy…Elle est enterrée en Suisse en amont du petit cimetière de Tolochenaz près de Morges.

C’est ce que relate avec beaucoup de justesse et de tendresse Eileen Hofer avec l’appui des sublimes dessins élégants en noir et blanc de Christopher. L’ouvrage très réussi, bien documenté est parsemé de références cinématographiques et d’anecdotes.

le fils d’Audrey Hepburn, Luca Dotti  indique à propos de ce nouvel ouvrage que « C’est sans aucun doute un des hommages les plus touchants qui a été produit sur maman. Les mots se mélangeant aux dessins créent un univers unique et uni, très différent et intime ».

Laissez-vous séduire par cette biographie dessinée d’Audrey Hepburn dont le destin est un véritable roman et profitez de la période des fêtes pour savourer sa filmographie époustouflante.

Les auteurs : Eileen Hofer et Christopher…

Eileen Hofer née à Zurich est une cinéaste, scénariste, journaliste indépendante et photographe suisse, établie à Genève. Elle a publié son premier roman graphiste « Alicia » en 2021, illustré par Mayalen Goust sur le parcours de l’incroyable danseuse cubaine, Alicia Alonso. Approchée par Christopher, elle s’est laissée séduire par Audrey Hepburn.

Christopher né en Grande-Bretagne de nationalité française, vit dans le sud de la France. Il est dessinateur de bandes dessinées, auteur et éditeur. Depuis des années, Christopher parsème ses nombreuses bandes dessinées de références à Audrey Hepburn. Il s’est enfin décidé à la mettre en image.

Un extrait de l’entretien avec le fils d’Audrey Hepburn Luca Dotti…

« …Lors de ses dernières années, elle a sillonné le monde, dont de nombreux pays en guerre, en tant qu’ambassadrice auprès de l’UNICEF. Pourquoi cet engagement ?

-Elle n’a jamais oublié le soutien reçu de l’UNRRA- l’ancêtre de l’UNICEF- après la deuxième guerre mondiale. On lui avait donné des barres de chocolat qu’elle avait tout de suite vomies, son ventre n’était plus habitué à la nourriture. Elle souffrait d’œdème, de jaunisse et d’anémie, les mêmes maux qu’elle reconnut chez les enfants des pays qu’elle visita avec l’UNICEF. Tout au long de sa carrière, elle collabora avec des organismes humanitaires, que ce soit la Croix-Rouge, Médecins sans frontières ou Terre des hommes. Du temps de la pièce Gigi, elle menait déjà des actions spéciales pour lever des fonds en faveur de la Hollande. En tant qu’Ambassadrice de l’UNICEF durant les dernières années de sa vie, elle avait à cœur de maîtriser son sujet dans les moindres détails, ayant conscience de l’importance de sa visibilité médiatique. Elle refusait de se faire briefer dans les avions la menant sur le terrain. Comme à Hollywood, elle se levait à 5h du matin et noircissait des cahiers entiers de notes. Elle avait gardé cette attitude de petit-soldat. J’ai toujours eu l’impression que son implication auprès de l’UNICEF allait au-delà de son simple besoin d’aider. C’était un moyen d’exorciser ses souvenirs de la guerre, en apportant un poids supplémentaire pour faire pencher la balance vers le bien… ».

Audrey Hepburn de Eileen Hofer et Christopher (éditeur Michel Lafon)

Sandrine Bourgeois- Journaliste pour Color my Geneva (tous droits réservés)

 

 

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