Culture

Genève a un incroyable talent #12 – Maeva Christelle Dubois

Une jeune auteure genevoise qui possède les clefs pour les royaumes magiques et indéfinissables des mots. Elle nous dévoile les passages secrets de son univers envoûtant dans un premier roman.

 Finement écrit, paru aux Éditions Romann : « L’Ode et le Requiem » – Un narratif qui nous saisit déjà avec l’allure d’un nouveau classique. Une vraie aventure intellectuelle à travers des paysages lyriques, romantiques, poétiques et métaphysiques. J’ai eu la chance inouïe de partager un moment passionnant avec cette audacieuse romancière, toujours en quête de beauté et d’absolu. Genève a un incroyable talent littéraire et elle se nomme Maeva Christelle Dubois. Réflexions existentielles autour de la grandeur et de la mort, de l’amour et du désir – Un récit captivant et enchanteur – Un vrai accro-livre à découvrir d’urgence :

 

Comment est apparue l’idée de base pour la construction de L’Ode et le Requiem ?

L’Ode et le Requiem est une réflexion sur le rapport qu’entretiennent les hommes et leur égo avec la mort, moi y compris : ce thème me passionne depuis des années. En réponse à l’angoisse qu’inspire la mort, nombre de cultures et de religions tendent à l’esthétiser, à la rendre belle à leur manière. C’est un élément que j’ai voulu explorer par le biais de mon héros en quête d’absolu, tout en choisissant de donner un côté japonisant au texte.

 

Après votre sublime premier ouvrage : peut-on rêver d’un deuxième roman ?

Je l’espère et j’y travaille !

 

On dit que le premier roman d’un.e auteur.ice est souvent plus personnel que le deuxième. Pensez-vous que c’est votre cas ? Aborderez-vous les mêmes thèmes qui vous sont si chers ?

Je crois qu’il y a quelque chose de vrai dans cette affirmation. J’ai le sentiment qu’à l’écriture d’un premier texte, souvent, nous puisons dans ce qu’il y a de plus brûlant en nous, dans ce qui nous structure le mieux, dans les évidences de ce que nous sommes. Peut-être parce que nous pensons que nous n’en écrirons qu’un… Les textes suivants sont forcément un détachement : on se met à faire naître des récits qui parlent peut-être un peu plus des autres. Pour ma part, je vise quelques thèmes spécifiques qui m’interpellent et qui tiennent probablement un peu aussi, à leur manière, de l’absolu.

 

Vous participez au Festival du Livre à Collonge (LÀC) du 2 au 3 octobre. Pensez-vous que la littérature est également une affaire de partage ? 

La littérature est assurément une question de partage, elle n’est même que ça. J’ai toujours été ébahie de cette faculté que nous avons de pouvoir communiquer tout un monde visuel à partir de combinaisons uniques de vingt-six caractères. Pour ma part, l’écriture est un procédé extrêmement solitaire : je parle très peu d’un texte que je suis en train de créer. Une fois le récit achevé, là, je connais le vif souhait de le partager; d’offrir un peu de moi au monde comme je reçois, en échange, les textes d’autrui que je lis avec joie.

 

Comment voyez-vous la scène littéraire genevoise ? Un auteur ou une autrice à nous recommander ?

Une scène riche et de qualité. J’aime beaucoup les romans noirs de Jean-Jacques Busino, qui nous offre des vérités percutantes. Je pourrais aussi citer Matthieu Mégevand, dont j’admire le parcours, et… si les auteurs d’un autre temps sont autorisés, Nicolas Bouvier, éminente figure de la littérature de voyage du 20e siècle.

 

Comment la ville de Genève s’insère dans votre rapport avec l’écriture ? 

Genève est pour moi plus qu’un lieu de domicile : c’est une terre d’attaches et de repères, un environnement familier qui me permet un certain apaisement de l’esprit bien recherché.

 

Un café pour lire et/ou écrire à Genève…

Lire au café est un véritable plaisir. J’adore le Remor, véritable institution genevoise, ainsi que la buvette des bains des Pâquis. Je viens également de découvrir deux belles adresses : le restaurant de la toute nouvelle plage des Eaux-Vives et la Guinguette, charmant café installé au parc de la Grange. Pour écrire, en revanche, j’ai besoin de mon bureau et du silence qui l’accompagne.

 

Votre librairie préférée à Genève? 

Je les aime toutes. Je les visite souvent avec une idée en tête, mais je finis par repartir, en sus, avec d’autres pépites découvertes au hasard de mes rayons de prédilection. Pour chiner quelques raretés qui ne se trouvent plus en boutique, en revanche, rien de tel que le marché aux puces de Plainpalais ! Je m’y rends régulièrement le samedi. 

 

Et quelle est votre bibliothèque préférée à Genève ?  

Ma bibliothèque publique favorite est probablement celle de l’Université de Genève. J’en garde un excellent souvenir lié à mes années de formation. Il faut dire que je lis un peu plus d’essais, d’études et d’ouvrages scientifiques que de romans, même si j’affectionne tout particulièrement les belles plumes.

 

Une balade enchanteresse et littéraire à Genève…

Je recommande vivement une escapade à la Fondation Martin Bodmer, à Cologny. Il s’agit d’un sublime musée dédié à l’histoire du livre et de la pensée humaine mise par écrit, magnifiquement niché en son écrin de verdure. Quelle émotion au contact de milliers d’ouvrages qui retracent tant d’histoire. La prochaine exposition temporaire de la Fondation sera consacrée à Dante, à l’occasion du 700e anniversaire de sa mort.

 

Immergez-vous dans l’univers littéraire de Maeva Christelle Dubois, et découvrez un nouvel incroyable talent genevois. Plus d’informations sur sa page Facebook: Maeva Christelle Dubois.

 

Flávio D. – Reporter chez Color my Geneva – Tous droits réservés

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