Culture, Loisirs

Le 47ème festival international du film d’animation d’Annecy nous a révélé des pépites !

Le 47ème festival international du film d’animation d’Annecy a mis le Mexique à l’honneur, tout en soulignant le lien particulier qui existe entre les animaux et les jeunes spectateurs… Petit tour des pépites.

Un festival en pleine explosion !

Annecy accueille chaque année pendant la deuxième semaine de juin le festival du film d’animation et son marché du film. Afin de répondre à une fréquentation en hausse à chaque édition, cette année le nombre d’accréditations a encore augmenté de 19 %, une journée supplémentaire a été ajoutée portant ainsi à sept jours la durée du festival.

Une semaine pendant laquelle professionnels, étudiants et aussi le grand public peuvent visionner en salle des films d’animation venus d’une centaine de pays. Les courts métrages ont longtemps étés la compétition prestigieuse du festival mais cette catégorie un été détrônée par une offre de longs métrages désormais très étoffée.

La fabrication d’un long métrage se situe entre cinq et neuf ans et se répartit entre plusieurs producteurs et plusieurs studios. Pourtant ce format a de véritables auteurs, voire des stars. Les auteurs viennent soutenir leurs films en salle lors de la compétition et sont longuement applaudis.

Sébastien Laudenbach fut ainsi acclamé avant et après la projection de « Linda veut du poulet » par un public enthousiaste. Le jury a décerné le grand prix 2023 à ce film franco-italien co-réalisé avec Chiara Malta. Une histoire originale: une jeune veuve élève seule sa fille dans une cité riante. Entre mère et fille, le rapport au père défunt, l’émotion s’installe, puis c’est le caprice de Linda, qui prend des allures rocambolesques pour devenir un enchaînement de scènes très enlevées et drôles. C’est certainement l’originalité de ce film qui a été distinguée.

A Annecy on se régale de la diversité de techniques d’animation. Ainsi « Leo, l’inventeur » de l’Américain Tim Capobianco et du Français Pierre-Luc Granjon, utilise l’animation d’objets et le dessin animé. Techniquement ambitieux et très réussi, ce long métrage a séduit le public mais pas le jury puisque les auteurs repartent les mains vides de ce festival.

« Mars express » de Jérémie Périn cible plutôt les adultes et les adolescents avec une intrigue policière menée dans le futur sur Mars par une femme et un robot plus humain que certains hommes. La fin de cette histoire de science fiction peut nous déprimer même si la beauté des images et de l’animation nous font rêver.

Le film anglais, « Le royaume de Kensuke » sera à voir en salle si possible. Sa belle animation fluide, mais sans exagération, et bien sûr, ses paysages séduisent. L’histoire de ce jeune homme qui rencontre la nature et découvre une vie en harmonie avec notre environnement est touchante.

« Sirocco et le royaume des courants d’air » a obtenu le prix du public, il reste dans cette même mouvance de redécouverte de la nature, inspirée par les dessins animés d’Hayao Miyazaky.

« Komada, a whisky family » film pour adolescents et adultes parle de la reprise par la petite fille du fondateur d’une fabrique de whisky en faillite. Une histoire de famille mais aussi de secrets de fabrication de whisky.

On remarque dans les prix distribués aux longs métrages un retour du film familial ou même du film pour enfants après quelques éditions qui ont décernés leur grand prix à des oeuvres comme « Funan » (sur la purge des khmers rouges) ou comme « Flee « (le parcours d’un migrant iranien homosexuel).

Les films présentés en work in progress sont très prometteurs ; peut-être les verrons-nous dans les prochaines éditions. Le festival sert souvent de tremplin à des films qui mérite d’être vus. Espérons que tous pourront être distribués dans les prochains mois et refléter ainsi la richesse de de ce grand événement mondial du film d’animation dont la qualité comme la fréquentation ne cesse d’augmenter.

Virginie Hours (et Delphine Plantevin) – reporters pour Color My Geneva, tous droits réservés

À lire aussi