Bracaillon, chez nous c’est un mauvais bricoleur, où plus précisement un bricoleur incompétent. Par extension, nous pouvons définir un bracaillon comme une personne maladroite. Ce terme dérive du patois savoyard (hélas oui!) et du mot bracalyon signifiant “petit étourdi”. Par exemple, vous pouvez tout à fait dire à quelqu’un (à René en l’occurrence) : “Mais qu’est-ce qu’il foutimasse (voir article précédent) René? C’est la nonantième fois qu’il tente de planter ce clou. Sacré bracaillon l’René !”
“Dis voir Bernard t’as fait l’armée toi? Non, parce qu’aux tire-pipes tu touche pas une bille…” Des tire-pipes en patois genevois c’est des attractions de fêtes foraines, installées à la Plaine de Plainpalais, où les genevois vont tirer à la carabine soit sur des ballons de baudruches, soit, à l’origine, sur des pipes en terre, en espérant remporter le gros lot : un gigantesque ours en peluche.
Vous connaissez une coupe de cheveux bien de chez nous? Si c’est pas le cas, je vous présente le terme coquillons. Les coquillons ce sont des boucles de cheveux, jadis un grand classique des coupes en vogue chez les femmes genevoises. À cette époque de gloire de la boucle, il n’était pas rare d’entendre : “Mais nom de bleu Micheline, c’est où que tu fais faire ces superbes coquillons ?” Le mot coquillon provient du vieux français et désignait alors un limaçon (c’est-à-dire une petite limace).
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À tantôt pour une nouvelle cuvée d’expressions suisse romande !
Giacomo A. – Reporter chez Color my Geneva – Tous droits réservés