« NOCES DE SANG »

Une création et mise en scène d’Alexandre Païta

Après le succès des créations de la Maison de Bernarda Alba, Yerma, El Cante Jondo & Poèmes, Alexandre Païta conclut la trilogie de Lorca avec Noces De Sang.

Le jour de ses noces, une fiancée disparaît avec son ancien amoureux. Sur cette simple trame, ce drame de l’honneur, Lorca brosse un portrait saisissant de la paysannerie andalouse : la possession de la terre, la richesse ou le dénuement, le mariage d’intérêt et la passion amoureuse, les rivalités, les règlements de compte et la loi du couteau. Au soleil meurtrier de Camus, Lorca oppose ici la lune maléfique. La lune est la mort, prenant ici les traits d’une vieille mendiante qui indique au couteau assassin le chemin du cœur qui devra saigner, comme en un sacrifice mythologique. Dans l’exacerbation des sens, la fiancée, que tout destine à la frustration, en exaltant la toute-puissance du feu dévorant qui embrase son corps, revendique son droit à la liberté, qui est toujours, chez le dramaturge, la liberté d’aimer. D’aimer à en mourir. Dans un lyrisme exacerbé et le feu des passions, le poète dramaturge déroule les stances ardentes d’une Andalousie des terres brûlées et des cœurs mutilés. d’apres Gallimard Benssoussian

Avec Yvette Théraulaz et Lee Maddeford. Mise en espace, Stefania Pinnelli
Photo, Laurent Dubois

Yvette Théraulaz et Lee Maddeford nous reviennent après Barbara & Brel avec un spectacle musical né d’un compagnonnage de plus de vingt ans. Avec Le Chemin, Yvette Théraulaz retrace le parcours d’une vie faite de doutes, de poésie et de tendresse. Constitué de souvenirs, de textes et de chansons, c’est le destin d’une artiste qui cherche sans relâche la voie du cœur.

De son enfance modeste, à Fribourg, la chanteuse et comédienne garde une certaine fierté, et aussi un esprit de rébellion. Tout au long de sa carrière, Yvette Théraulaz a défendu ses positions. Que ce soit sur scène ou à travers ses chansons, elle continue à transmettre ses valeurs au public, notamment sa colère contre les injustices. En 2013, l’Anneau Hans-Reinhart, qui honore les personnalités marquantes du théâtre en Suisse, lui est décerné. Quant au pianiste Lee Maddeford, né en Alaska mais sur sol helvétique depuis quarante ans, la somme de ses spectacles impressionne, avec une constante : la passion de la voix. Il est tantôt accompagnateur, arrangeur ou compositeur… et parfois chanteur !