Issu de l’imagination de son créateur genevois, Luca Leone, le spectacle “Roma” est décrit comme hybride, “à mi-chemin entre musique et théâtre”. « Ce n’est pas tout à fait un concert, pas tout à fait du théâtre. Et en même temps les deux, en absolu”. “Roma” promet d’être un spectacle coloré d’une multitude d’émotions, proposant une immersion dans les tourbillons fantastiques d’une nuit romaine.
Au cœur du spectacle : L’obsession de la mémoire
Plus qu’un simple portrait de la capitale italienne, “Roma” explore “l’imaginaire de la ville en s’inspirant de son histoire cinématographique et mythologique”. C’est une évocation de la “Rome des statues, Rome des mythes, Rome des amours, des miracles et du cinéma”.
Le cœur thématique de la pièce est né d’une réflexion profonde sur notre rapport au passé.
Rome s’est imposée comme le cadre idéal pour cette exploration. “Rome semblait être la ville idéale”, car “c’est une ville qui vit dans l’ombre de sa propre grandeur, qui est éternellement habitée par sa mémoire, son histoire”.
Cette obsession de la mémoire, que l’on retrouve aussi bien dans les coutumes de la Rome antique que dans les films de Fellini ou “les tableaux de Giorgio de Chirico, est devenue le fil rouge de la création. “Toutes les chansons… parlent de la mémoire, de l’absence, et de ce qu’on fait ou dit à ces absences-là”. L’objectif est donc clair : “Il allait falloir parler de Rome au travers de ses fantômes”.
Une scénographie multimédia
Pour donner vie à cette vision, la scénographie, situe l’action “sur une place surréaliste . Le décor est peuplé de “ruines antiques, ombres étranges et objets disproportionnés”.
La musique joue un rôle central. Trois musiciens accompagnent le spectacle : Mael Brauchli (basse, univers sonore), Mathieu Lazuli (guitare) et Lionel Nendaz (batterie). Ensemble, ils guident le public à travers “la grande nuit des miracles à l’italienne, autour de textes et de mélodies quasi-fantomatiques”.
L’expérience est résolument multimédia. La scène est habitée par des animations au mapping réalisées par Audrey Genoud, qui signe également le graphisme de l’affiche. La création lumière est assurée par Fadri Pinosch et les costumes par Carole Souiller.
Cette fusion des arts est intentionnelle : “Sur scène, la musique, le théâtre, la lumière et le dessin créent une sorte de vision onirique qui nous rappelle le Fellini des années soixante”.
Une création genevoise en tournée
Ce spectacle s’inscrit dans la continuité de “Rose” (2022), qui avait révélé au public et à la critique l’univers à part entière de Luca Leone.
Cette nouvelle pièce constitue le second volet d’une trilogie italienne initiée en 2024 par “Paradiso”, un spectacle autobiographique et cinéphile.
Après les dates genevoises, “Roma” partira En tournée des théâtres. Le spectacle s’arrêtera au Teatro Comico à Sion les 7 et 8 novembre (20h) et au Théâtre de l’Odéon à Villeneuve les 14 et 15 novembre (20h).
Les informations et réservations sont à retrouver sur les sites des théâtres respectifs ou via la billetterie centrale du spectacle. https://scenes-culturelles.geneve.ch/grottes/agenda.html
Sandrine Bourgeois pour Color my Geneva (tous droits réservés)
