L’auteure, qui sait nous entraîner dans les méandres de la vie amoureuse, nous invite ici à faire la connaissance d’Anna et Juan frappés par la crise financière en Argentine. Comment aimer, désirer lorsque l’on a tout perdu ? Mélanie Chappuis confie à Color my Geneva qu’elle voulait illustrer que « l’Amour est une richesse, un luxe, le dernier qu’il reste, en l’occurrence, à mes personnages ruinés par la crise économique. Tout ce qu’il leur reste pour garder leur dignité, leur beauté, leur grandeur, c’est le jeu amoureux ». Plaçant l’intrigue en Argentine, pays où elle a vécu, l’auteure explore subtilement les mécanismes du discours amoureux souvent chargé de contradictions. “A quoi cela sert de tout dire, si c’est pour blesser l’autre ?” interroge le personnage d’Anna.
“Après la vague” se lit d’un seul jet, en retenant son souffle jusqu’au surprenant dénouement final. Interrogée sur ses liens avec Genève, son lieu de résidence, Mélanie Chappuis avoue trouver l’inspiration, notamment, en arpentant avec son chien “la forêt qui longe le Rhône, depuis Saint-Jean et jusqu’à Bernex”. Son prochain roman qui sortira en mai 2021 “Suzanne, désespérément“ sera l’occasion de mettre en scène une chienne disparue et les liens surprenants, drôles et émouvants qui se tissent entre humains pour la retrouver. Quant à l’écriture de son prochain roman historique, elle se délecte des lettres que le célèbre Charles Pictet de Rochemont écrivait à sa famille, lors de ses voyages diplomatiques. Une auteure à suivre qui n’a pas fini de nous surprendre, en nous faisant aimer la Suisse et les pays lointains de son enfance.
Après la vague (Éditions Bsn/collection théâtre) en vente en librairie au prix de 15 CHF.
Crédit photo : Anne-Noëlle Braun
Sandrine Bourgeois – Reporter pour Color my Geneva, tous droits réservés