Il nous a raconté que le seul message qu’il veut faire passer c’est celui de la bienveillance et de rire tous ensemble. Bien sûr, nous lui avons posé la question classique, peut-on rire de tout ? Avec poésie, il nous a expliqué que tant qu’on est dans le respect et qu’on ne rit pas « de quelqu’un » mais « avec quelqu’un » on peut rire de tout.
Comment est le public genevois ?
Il est gentil, il est même peut-être plus enthousiaste que dans d’autres régions. J’ai l’impression que les Genevois ont besoin de rigoler plus qu’ailleurs. Je viens assez régulièrement à Genève, surtout pour le Caustic Comedy Club qui est une des scènes majeures pour le stand up.
En tant que vaudois, que penses-tu des Genevois ?
Je pense qu’ils sont majoritairement plus vieux que les autres dans leur tête car ils doivent circuler en voiture à Genève et rien qu’avec ça tu perds 3-4 ans d’espérance de vie. Pour moi Genève c’est un peu une « petite-grande ville », chacun est dans son monde. Je le remarque quand je prends le tram et que des musiciens viennent jouer dans le wagon, il n’y a pas de bruits. C’est un peu comme si on est tout seul mais ensemble.
Si tu devais caricaturer un Genevois, tu le ferais comment ?
Le stéréotype le plus flagrant que j’utiliserais ce serait de faire l’accent un peu français. J’ai l’impression qu’ils tirent un peu les mots sur la longueur. Je crois que les français qui essayent d’imiter l’accent suisse mais qui n’y arrivent pas, ils font l’accent genevois.
Qui sont les Suisses dont tu aimes le plus te moquer ?
Ceux qui me ressemblent le plus, donc les Vaudois. Je le fais avec affection. En revanche, les Suisses dont on est un peu moins fiers, les Suisses très conservateurs et un peu racistes sur les bords c’est plus par « moquerie » que je les caricature. Je me moque un peu car je ne comprends pas pourquoi ils pensent comme ça.
Crédits photo : © Louise Rossier
Adriane B. – Journaliste pour Color my Geneva, tous droits réservés