« Moi j’assure, c’est dans ma nature » fanfaronne Falcon, un raton laveur facétieux. Auprès des autres animaux de cette cité imaginaire, il apparait comme un robin des bois nouvelle formule qui leur promet pour le soir de Noël un grand festin… Facile ! Il lui suffit d’obéir aux ordres d’Yvan et de prendre le contrôle d’un train rempli de victuailles. Mais rien ne va se passer comme prévu.
Falcon Express de Benoît Daffis et de Jean-Christian Tassy
Avec les voix de Damien Ferrette et Hervé Jolly
Date de sortie : 2 juillet
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Bienvenu dans le monde de Falcon Express, la nouvelle réussite de l’équipe toulousaine du studio d’animation TAT. Dans la suite du très réussi Les as de la jungle (2017), ils nous offrent de nouveau une galerie d’animaux attachants et déjantés, plus vrais que nature.
D’un côté, ils ont gardé l’humour décalé des dessins animés style Zootopie ou Comme des bêtes, de l’autre ils se sont inspirés de plusieurs films catastrophes récents. On retrouve ainsi avec bonheur des références à Bullet train ou Mission impossible notamment.
Le film se regardera ainsi à deux niveaux et réjouira aussi bien les plus jeunes que les plus vieux. Le début du film est peut-être un peu lent mais une fois que le train est lancé dans sa course folle, l’histoire ne ralentit jamais.
Les scénaristes David Alaux, Eric Tosti, et Jean-François Tosti ont donc joué avec les codes aussi bien du film catastrophe et d’aventure que ceux du film où l’union fait la force. Dans ce wagon fermé se retrouvent différents animaux aux statuts et aux habitudes très différents et qui vont se découvrir et apprendre à s’apprécier pendant toute la durée du film. Rien de très original à première vue mais les réflexions sont souvent bien pensées et nous tendent un miroir assez réaliste de notre société actuelle. Les enfants s’attacheront facilement aux personnages de Rex le chien policier, de la tortue qui n’a pas réussi à percer dans le show-business ou du chihuahua complotiste qui accepte de poser un autre regard sur son environnement…. A noter le clin d’oeil toulousain des réalisateurs avec le personnage de l’oie à l’accent occitan.
Comme attendu, l’animation et les couleurs sont de qualité. L’histoire nous plonge dans monde entre ville d’Australie et désert de Californie. Le soleil est haut, le ciel bleu, les rochers roses et le suspens rôde..
En fond de tableau, les scénaristes dépeignent notre société avide de sensationnel et dépendante des réseaux sociaux. Cet autre aspect de l’histoire pourra être ensuite détricoté et discuté en famille… Jusqu’où faut-il aller pour obtenir un scoop ? Que signifie l’éthique professionnel appliqué au journalisme ?
Des rebondissements, du bon sentiment et un peu de réflexion, voici un film idéal pour l’été.
Virginie Hours, reporter pour Color My Geneva – tous droits réservés