Aujourd’hui, je vous emmène découvrir Zahi Haddad, auteur du livre « 126 battements de cœur pour la Genève internationale » qui raconte 126 histoires de vie inspirantes pour rendre hommage au multilatéralisme et surtout à la société civile genevoise.
Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes, svp?
Écrivain, auteur, créateur de contenu, c’est ce que je fais, ce que j’aime faire.
Pourtant, rien ne me prédestinait à l’écriture : j’ai fait des études en sciences politiques et en études européennes à l’Université de Genève, avant d’enchaîner avec un master en relations internationales et communication à Columbia University. Je m’imaginais secrétaire général de l’ONU (rires) !
Pourquoi ce livre ? Quel est son concept ?
Je souhaitais raconter des histoires authentiques. Celles qui animent Genève et qui font écho à nos expériences les plus intimes. La plupart de ces 126 histoires sont incroyables, exemplaires. Elles sont celles d’entrepreneurs issus de la société civile, qui ont souvent tout lâché pour conduire leur projet, se faire plaisir, se mettre au service de la collectivité. Ces personnes portent le nom de Genève aux quatre coins de la planète. Elles ont aussi une double nationalité.
Au final, après dix-mois de travail, le compteur s’est arrêté à 126 projets inspirants de par leur originalité ou leur apport.
Pourquoi choisir Genève et pas une autre ville ?
D’abord, Genève, c’est mon canton. Mais Genève, c’est aussi une ville-monde, reconnue pour sa place sur la scène internationale. Chaque jour, l’ONU et sa vingtaine d’agences présentes sur notre territoire prennent des décisions et mènent des actions qui ont un impact sur des milliers de personnes, un peu partout sur la planète. L’expérience a été tellement enrichissante que je pense actuellement à d’autres cantons.
En analysant 126 parcours différents, qu’est-ce qui vous a surpris le plus?
Je suis fasciné par l’attachement que chacune de ces personnes à pour Genève. Certaines ont même choisi de venir s’installer ici, seul lieu où elles pouvaient se lancer, justement en raison de la présence de l’ONU ou d’autres types d’acteurs, essentiels à leurs activités. Je pense notamment aux places financière, artistique ou relative aux produits de base.
À chaque fois que je terminais la rédaction d’un portrait, je me sentais touché, parfois bouleversé par les confidences qui m’ont été faites. Par la confiance témoignée par chacune de ces 126 personnes. Aujourd’hui, je sens un lien spécial avec chacune de ces personnes, une connexion très particulière avec leur parcours et ce qu’elles ont pu vivre. Et chacune d’elles m’a offert un pont vers sa communauté d’origine. Tous ces partages, tous ces messages constituent, pour moi, un cadeau unique dont je me sens un peu l’ambassadeur.
La plupart des portraits sont surtout de personnes qui viennent de la société civile. Pourquoi ?
Mon souhait était de parler de visionnaires, d’entrepreneurs. J’ai donc choisi des histoires et des approches de vie qui me parlaient et dont il n’est pas toujours question dans les médias.
J’étais également été frappé de relire notre histoire contemporaine en filigrane des parcours de celui qui a connu l’empire colonial belge, de celle qui, trentenaire aujourd’hui, est née en Union soviétique ou de celui, encore, qui est né dans un camp de réfugiés. Tout cela remet beaucoup nos existences en perspective. Pour tout cela, je suis extrêmement reconnaissant ! À travers mes propres expériences, j’ai pu saisir d’autres réalités. Toutes m’ont touché d’une façon ou d’une autre.
Je vous conseille vivement ce livre parce qu’il vous fera beaucoup réfléchir à propos de plusieurs aspects comme : le développement durable, l’économie, les droits humains, la diversité, le changement social et notre santé émotionnelle.
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Crédit photo : Aurélien Bergot
Erika M. – Journaliste & Collaboratrice pour Color My Geneva, tous droits réservés