Joël de son prénom, a plusieurs cordes à son arc puisqu’il est présent sur la scène bruxelloise depuis plus de 20 ans. Lorsqu’il est question de culture musicale, son CV parle de lui-même ; En effet, tenancier d’un magasin de disques pendant six ans, instigateur des soirées Afro Heat consacrée aux Beats africains des années 70, programmateur des concerts et djs au Bar du matin (BRU) et animateur radio dans l’émission « Le monde est un village » (RTBF) et « Disconary » (FM Brussel) ; La liste est encore longue…
Ce vendredi 25 Avril, c’est au Bar le Cirkus que Dj Reedoo va poser ses plaques et partager son univers. Le collectif Arkham Asylum l’a invité dans le cadre de ses soirées Groove Architect. Ci-dessous, découvrez en exclusivité, notre interview Color my Geneva.
Parlez-nous de votre relation à la musique, comment la qualifieriez-vous ?
Passionnelle mais pas exclusive.
Quelles sont les influences musicales qui vous inspirent?
A l’instar de Miles Davis, j’ai toujours envie de répondre qu’il n’existe que deux genres de musiques: la bonne et la mauvaise. J’ai du mal à définir mes influences tellement elles sont vastes mais je dirais que je suis plus attiré par les sons chauds et organiques (tout en appréciant les musiques électroniques qui suivent cette voie). J’exècre les musique conçues uniquement comme un produit.
On dit souvent que Genève n’est pas une ville très axée sur la culture, pourquoi nous rendre visite ?
Une fois sur deux pour acheter une montre, l’autre pour déposer de l’argent sur un de mes comptes. Sinon, il m’arrive depuis vingt ans de créer des amitiés en dehors du monde des horlogers et des banquiers. Cela à commencer par la nébuleuse « Usine » en tant que chanteur et batteur ; pour s’élargir au monde du DJing. Genève est une ville pleine de ressources culturelles. Il faut juste creuser un peu pour les découvrir.
Pouvez-vous nous faire part d’un souvenir lié à la musique qui vous est cher?
J’en ai des tas! J’ai eu la chance de partager des scènes avec des artistes dont j’apprécie énormément le travail: Ebo Taylor, l’Orchestre Poly rhytmo de Cotonou, Dorfmeister, Andy Smith, Charles Bradley, Tony Allen,… C’est sans doute avec ce dernier que j’ai eu le plus beau compliment par rapport à mon travail: il est venu me trouver derrière mes platines pour me dire que j’étais le meilleur dj afrobeat qu’il ait entendu jusque-là. Même si je ne devais pas être le premier à recevoir un tel compliment de sa part, j’ai préféré y croire et j’étais prêt à mettre fin à ma carrière pensant qu’elle avait atteint son apogée. Heureusement, j’ai tendance à très vite redescendre sur terre.
Notre plateforme se nomme ‘Color my Geneva’ ; alors si vous étiez une couleur, laquelle serait-ce et pourquoi ?
Le vert pour mon côté serein ou l’orange pour mon côté solaire et incandescent. Je n’arrive pas à me décider et je ne crois pas en avoir envie.
Vous avez exploré de nombreuses facettes de l’expression musicale, n’avez-vous pas peur d’avoir fait le tour et d’être à court d’idées ?
En musique, il y a autant d’idées que de combinaisons de notes et de mode différents. Je pense que chaque genre musical à son rôle à jouer dans la vie de chacun ; au même titre que chaque événement musical prend sa place dans la vie sociale ; pour le meilleur comme pour le pire.
Cela me laisse encore un champs des possibles assez large pour ne pas avoir à craindre l’ennui. Le mien comme celui du public. Restons vigilants !
Que nous réservez-vous pour la suite ?
Dans un avenir proche, je voudrais mettre en place une soirée régulière en rapport avec mon émission radio « Disconary » consacrée aux perles de l’ère Disco.
Dans un avenir plus lointain, j’aimerais m’organiser pour reprendre du service en tant que batteur. Ce qui m’a été difficile avec mes nombreux engagements ces derniers temps.
Et vendredi prochain, venir mettre le feu au Lac…
Merci et n’oubliez pas: Rendez-vous vendredi 25.04 à partir de 22h au bar le Cirkus pour découvrir Dj Reedoo !
Samira H. – Journaliste pour Color my Geneva, tous droits réservé
Source photo: mobhotel.com