Dans ce deuxième épisode, nous avons discuté avec Nesrin Kiryakos, une jeune infirmière travaillant aux HUG.
1) Comment avez-vous réagi aux différentes problématiques liées au Covid-19 ?
Je suis infirmière aux HUG, mais en ce moment j’ai été envoyée en mission au Service du médecin cantonal pour le traçage des personnes testées positives au COVID. Je suis contente de pouvoir contribuer à mon échelle à cette crise. Ce n’est pas évident de toujours garder le moral. En effet, on ne sait pas vraiment où on va et ce qui est difficile c’est de ne pas voir « la fin ». Par exemple, sera-t-on encore masqué l’année prochaine ? Malgré tout, je cherche à rester positive.
2) Pensez-vous que le semi-confinement a changé notre perspective de vie et notre conception de normalité ? Comment ?
Je ne sais pas, mais en tout cas, il nous amène à réfléchir, à se retrouver et se confronter à soi…Dans notre quotidien, nous n’avons pas ce temps-là, puisqu’on est pris dans le tourbillon de la routine, entre notre vie sociale et professionnelle. Cette pause est un cadeau à mon avis. Il faut en profiter, on ne vivra pas ça deux fois.
3) Quels sont les points positifs qu’on pourrait tirer de cette situation difficile ?
Il y a tout d’abord cette solidarité entre nous qui me paraît primordiale dans cette situation. On pense à soi, mais également à l’autre. On se protège en protégeant les autres. Dans la vie de tous les jours, on est tellement focalisé sur nous, nos activités, notre bien-être, qu’on a tendance à oublier qu’on est entouré…
L’autre point positif de la crise réside dans le fait de comprendre qu’on peut finalement trouver une certaine sérénité et confort avec soi-même dans une vie plutôt simple…
4) Après cette crise sanitaire sans précédent, pensez-vous qu’on en sortira fortifiés ou abattus ?
Si l’on décide de prendre les choses de façon positive, cela peut que nous apporter des bienfaits : il faut voir le bon côté des choses, on a plus de temps à passer avec nos proches, plus de temps pour cuisiner, revenir vers les choses simples de la vie…Au fond, c’est tout ce qui nous manquait.
Erika M. – Journaliste & Collaboratrice pour Color My Geneva, tous droits réservés