L’auteure qui vient de publier son quatrième ouvrage réussit une fois de plus à nous tenir en haleine jusqu’à la découverte d’un terrible secret de famille et la levée d’un voile mensonger. Cette fois, elle explore le retentissement des séquelles de la dictature argentine de 1976 à 1983 sur les destins individuels, plusieurs décennies après les évènements.
S’inspirant d’histoires réelles, la romancière raconte la vie d’une brillante avocate, mère divorcée écrasée par le travail. A la suite d’enchaînements d’indices, ses certitudes sur ses origines s’effondrent à la mort de son père adoré. Quand, de l’autre côté de l’Atlantique, à Buenos Aires, une femme s’enferme progressivement dans un secret qui l’empêche de vivre…
L’auteure a le don d’explorer en profondeur la psychologie de ses personnages, ce qui procure au lecteur une intimité particulière avec eux. Ce roman interroge avec finesse sur ce que représente l’identité dans la construction de nos vies. Il permet également de mieux comprendre la période tragique de la dictature qui laisse encore des traces vives dans la population argentine.
Sarah Barukh confie vouloir transmettre au lecteur un message d’optimisme quelles que soient nos blessures « Laissons-nous guider par l’amour qui est plus fort que tout et non par la peur».
Interrogée par Color my Geneva la romancière indique avoir des liens étroits et personnels avec la Suisse dont elle apprécie l’intelligence collective, le mélange des cultures et le pragmatisme. Une partie de sa famille vit à Genève et à Lausanne.
Notre dernier coup de cœur « Puisque le soleil brille encore » est un roman puissant et plein d’espoir malgré les tragédies… Le soleil brille encore.
“Puisque le soleil brille encore” de Sarah Barukh (éditions Calmann lévy) vendu dans toutes les librairies au prix de 35,10 francs.
Sarah Barukh (copyright Astrid di Crollalanza)
Sandrine Bourgeois-Reporter pour Color my Geneva, tous droits réservés