À l’occasion du Festival Voix de Fête, la scène musicale francophone fait vibrer Genève du 17 au 23 mars. Parmi le programme riche et varié, nous avons voulu en apprendre plus sur l’artiste genevoise Flèche Love.
Née à Genève, cette compositrice-interprète suisse-algérienne puise son inspiration à travers la culture amazigh de sa mère, ses voyages en Asie du Sud-Est, en Syrie ou en Équateur.
Après ses premiers albums “Naga Pt.1” en 2019 et “Naga Pt.2” en 2021, l’artiste revient en avril 2024 avec son dernier album “Guérison” pour nous embarquer dans un voyage spirituel où musique, chant, danse et instruments comme la flûte ou les percussions fusionnent. L’objectif ? “toucher les cœurs et les âmes en quête de renouveau et de paix”. Un périple qui commence par sa propre guérison d’une enfance dysfonctionnelle. Elle interprète d’ailleurs ses textes en chantant en français, en arabe et en espagnol pour y exprimer ses émotions. À travers ses chansons, on retrouve aussi ses nombreux engagements comme sa mobilisation pour La Maison des femmes en participant à la chanson “Debout les femmes” pour récolter des fonds afin de venir en aide aux femmes victimes de violences.
Nous avons eu l’occasion de lui poser quelques questions pour en apprendre plus sur son art et sa musique.
L’album Guérison aborde des thématiques fortes. Est-ce que vous avez guéri ? exorcisé vos blessures ?
La Guérison est un processus, et comme tout processus, il prend du temps, je suis sur le chemin, et je pense que c’est le plus important. Il est important pour moi de toujours préciser, que je ne suis pas au-dessus de qui que ce soit, j’ai des moments de doutes, de tristesse, des moments de joies et ce dont j’avais envie c’était de partager ces étapes avec les gens. Parler de nos guérisons, partager nos récits, nos succès comme nos échecs est inspirant, on ne guérit pas seul.e la Guérison est aussi collective. On est pas seul.e et se rappeler de ça, met du baume au coeur.
Peut-on dire que votre univers musical est indissociable de vos engagements ?
Complètement, mon art me permet d’exprimer ce qui touche mon âme, c’est une chance d’avoir une plateforme, que les gens vous écoutent. Cela demande aussi une humilité, une responsabilité.
Est-ce que Genève fait partie de vos sources d’inspirations ? Comment ?
Genève, c’est ma ville, c’est là ou je suis née, c’est la ville qui m’a donné une chance, j’ai fait mes classes, durant les jams session du chat noir à Carouge, j’ai eu mes premiers groupes. Mes fondements, une partie de mes racines sont là, après c’est une ville particulière historiquement, et je pense que cela n’est pas anodin. Il y a une porosité entre les espaces dans lesquels nous sommes nées et nous-mêmes. La Genève protestante de Calvin a laissé des stigmates et c’est aussi cela qui la rend fascinante et nébuleuse.
Vous utilisez l’écriture automatique. Pouvez-vous expliquer en quoi cela consiste ?
L’écriture automatique, c’est laisser descendre ce qui doit descendre, c’est ne pas chercher à contrôler le flux créatif mais se laisse transpercer. J’ai l’intime conviction que rien ne vient réellement de moi, dans l’art je pense qu’on est toutes et tous traversé.e.s par quelque chose de plus grand que nous.
Sur quel projet travaillez-vous actuellement ? Quelles sont les nouveautés à venir ?
J’ai écrit un livre qui parle de Guérison et qui va normalement sortir à l’automne 2025. J’ai aussi créé un oracle qui sortira tout bientôt. Je continue à travailler sur de la musique, j’ai aussi la chance de coacher scéniquement des artistes, et c’est extrêmement enrichissant. On verra ce que 2025 va m’apporter, je reste ouverte aux opportunités que la vie me présente…
Pour en savoir plus et découvrir l’univers musical de Flèche Love, direction les différentes plateformes :
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