Cet ouvrage s’est hissé parmi les 10 polars les plus lus par les Suisses cet été, ce qui n’est pas étonnant compte tenu de son succès habituel avec ses romans. En effet, son précédent ouvrage “Les larmes du lagon” continue de figurer en tête des meilleures ventes.
Son talent d’écrivain n’est pas passé inaperçu, Joël Dicker lui a proposé de rejoindre sa maison d’éditions, Rosie&Wolfe, pour son prochain roman intitulé “Le philatéliste”, qui paraîtra cet automne.
L’auteur…
Nicolas Feuz est procureur du canton de Neuchâtel depuis 1999. Il s’est également lancé dans l’écriture de romans policiers en 2010. Il compte à son actif seize polars pour adultes, dont les plus récents sont “Brume rouge” et “Les larmes du lagon”. Il a également participé à trois ouvrages collectifs chez les éditions OKAMA, dont “Léa”, un roman-feuilleton destiné aux jeunes adultes. En outre, il est l’auteur de trois polars jeunesse parus chez les éditions Auzou, à savoir “Black Justice 1.0″ (2019), “Black Justice 2.0” (2021) et “Black Justice 3.0” (2022). N’hésitez pas à rencontrer Nicolas Feuz lors des festivals et des dédicaces en librairie, il y réserve toujours le meilleur accueil à ses lecteurs.
(crédit photo Anne-Noëlle Braun/La Petite Librairie).
“Les passeurs et autres nouvelles”…
Dans son dernier recueil édité chez Bsnpress.Okama, l’auteur nous offre des histoires captivantes au format idéal pour les vacances. En quelques pages addictives, il parvient à nous surprendre à chaque récit en soignant particulièrement la chute finale, pour le plus grand plaisir du lecteur. Les onze nouvelles sont variées et proposent des univers et des lieux différents qui oscillent entre le fantastique, le triller, l’épouvante. Les titres sont imaginatifs et humoristiques « Il est interdit de baiser entre le 15 mars et le 15 avril », « Sang’tre-ville », …
L’émotion, le frisson, l’épouvante et le côté trash se mêlent habilement dans ces onze nouvelles qui se dévorent à toute allure. Un régal pour les amateurs d’adrénaline, de sensations fortes et de suspens. Il nous reste à patienter, en attendant son prochain polar “Le philatéliste”, une sortie très attendue.
Un extrait…
“Quelque part entre Tulsa et Oklahoma City, la Dodge Charger 1969 filait à vive allure sur le bitume abîmé. A intervalles réguliers, des poteaux électriques se détachaient dans le ciel azur et formaient un véritable chemin de croix dans un paysage oscillant entre verdure et désert. Ce mois d’octobre tutoyait les records de chaleur de l’automne 2016 dans l’État. L’asphalte transpirait de fausses nappes d’huile, sortes de mirages qui s’estompaient au fur et à mesure que la vieille voiture s’en approchait.
Les cuisses dénudées collant au cuir de la banquette arrière, accoudée entre les deux sièges avant occupés par ses parents, Malika fixait la ligne centrale. Le long ruban jaune se déroulait à perte de vue. À intervalles Réguliers, le sigle blanc “Route 66” imprimé sur le goudron rappelait à la jeune fille qu’elle vivait un rêve éveillé, celui de visiter les États-Unis. Malika ignorait qu’on surnommait “Bloody 66” l’axe mythique reliant Chicago à Santa Monica. Cette route n’avait pas toujours été le symbole romantique du rêve américain. Terriblement meurtrière en raison de l’augmentation du trafic, elle avait aussi coûté la vie à de nombreux automobilistes, bikers et piétons. Son père la tira de ses rêveries. – Tu éviteras de porter ce maillot demain soir.”…
Les passeurs et autres nouvelles de Nicolas Feuz (Oka’Poche Tenebris- Bsnpress.Okama).
Sandrine Bourgeois- journaliste pour Color my Geneva (tous droits réservés).
