3 juin 2022

Top gun – Maverick : un retour réussi au cinéma

36 ans après ses premières voltiges, Tom Cruise remet son blouson d’aviateur et ses lunettes Ray-ban dans "Top Gun-Maverick"… et c’est vraiment réussi !

Top Gun – Maverick de Joseph Kosinski avec Tom Cruise, Val Kilmer, Miles Tiller et Jennifer Connelly

Sortie du film : 25 mai 2022

Pete Mitchell, alias Maverick (Tom cruise), est pilote d’essai d’avions-prototypes. Contre toute attente, son ami l’amiral Iceman (Val Kilmer) lui demande de retourner à l’académie Top Gun à Miramar pour préparer un groupe de pilotes d’élite à une mission impossible. D’abord réticent, il accepte quand il retrouve parmi les jeunes recrus Rooster (Miles Tiller). Fils de son ami Goose, décédé plusieurs années auparavant, il se sent responsable du jeune homme.  Ayant un style particulier, ses méthodes vont étonner…

Les suites des films sont rarement des réussites, surtout quand elles sont aussi tardives que dans notre présent cas : 36 ans séparent Top Gun de Top Gun-Maverick. A la sortie du premier opus en 1986, j’étais encore adolescente. Tom Cruise faisait rêver avec son sourire Colgate, sa musculature et sa grosse cylindrée qu’il conduisait sans casque. D’ailleurs, nous rêvions d’être à la place de Kelly McGillis, serrée contre l’acteur alors qu’il faisait vrombir sa moto. Autour de moi, plusieurs songeaient à s’engager dans l’armée et à tenter une carrière de pilote d’avion. Ce film marqua une étape dans la carrière de Tom Cruise : il devint une star…

Les années ont passé. Est-ce que la magie Top Gun opèrera uniquement sur les nostalgiques que nous sommes ? L’idée est donc d’aller découvrir Top Gun – Maverick accompagnée de ma fille adolescente. Qu’en dira-t-elle ?

Premier constat : nous ne sommes plus à l’époque Reagan et à l’affrontement avec le bloc de l’Est. L’ennemi n’est pas clairement désigné, on parlera seulement d’un « Etat voyou » qui produit de l’uranium enrichi… Devinera qui voudra.

Deuxième constat : Tom Cruise joue avec son image. La première scène rappelle un film mythique sur les pionniers de l’aviation L’étoffe des héros, avec un clin d’œil à un autre pilote d’essai Sam Sheppard. Il reste une star : il n’a pas un cheveu blanc, continue à conduire sa moto sans casque et à se mesurer avec les avions qui s’apprêtent à décoller. Il se moque parfois gentiment de lui (notamment du « magnétisme » de son regard) et se fait traiter de dinosaure… Le titre du film est sans appel : ce n’est plus l’école de pilote d’élites qui est au centre du film mais lui-même, Maverick-Tom Cruise.

Troisième constat : l’ombre des anciens (Ice, Goose) plane toujours, les photos sont là pour le rappeler. Mais c’est tout. Une nouvelle page s’ouvre, le réalisateur Joseph Kosinski et son équipe de cinq scénaristes nous offrent une histoire équilibrée, différente du premier Top Gun. Le passé permet d’éclairer le présent, les années d’insouciance sont loin : Maverick est uniquement capitaine alors que ses actes de bravoure le destinaient à devenir amiral ; il espérait tisser des liens avec Rooster mais celui-ci le rejette ; il retrouve un amour de jeunesse qui se méfie.

La mission reste risquée. Les pilotes enchaînent les entraînements. Maverick n’a que quelques semaines pour les instruire et créer un collectif. Le cliché est assumé : ceux-ci sont vifs, détestables, potaches, wasp, black, portoricain, tous masculins à l’exception d’une femme. Pourtant, Joseph Kosinski parvient à nous les rendre attachants, jouant sur leur rivalité et leurs différences mais sans trop en faire. Des répliques peuvent devenir cultes (pourquoi tu n’y as pas pensé ?  – parce que tu m’avais demandé de ne pas penser).

L’intérêt principal du film est ailleurs, dans les airs… Et Joseph Kosinski est à son aise, lui qui est connu dans le domaine de l’infographie et l’imagerie générée par ordinateur. Afin de filmer au plus près les réactions de ses acteurs, le réalisateur a intégré des caméras personnalisées dans de vrais F-18. On vibre et on souffre avec eux. Les scènes de vol sont étonnantes et très prenantes. Le montage et les prises de vue sont remarquables et nous transportent. Les avions sont les vrais stars du film, n’en déplaise à Tom Cruise.

Au final, le film est un excellent divertissement, une plongée dans le monde particulier des avions de combat. Il est à voir impérativement sur grand écran. Il n’y a aucun temps mort et la bande-son est impeccable. Ma fille était ravie. Les générations se retrouvent.

Virginie Hours, reporter CMG – tout droit réservé

Cet article vous a plu ? N'hésitez pas à le partager !
Envie d’une visibilité illimitée sur notre communauté avide des bons plans sur Genève ? Faites appel à notre équipe de journalistes pour réaliser un article à l’image et aux caractéristiques de votre projet, pour autant que ces dernières sont en affinité avec l’univers de Color my Geneva et les attentes de nos lecteurs.
Voici nos autres articles du moment: 
4 mai 2024
« Le tableau volé » sur grand écran : adjugé !!

Avec “Le tableau volé”, le réalisateur français Pascal Bonitzer nous plonge avec délice dans le monde impitoyable des salles de vente internationales

23 avril 2024
3 fermes vaudoises

Plongez au cœur de la vie agricole vaudoise en découvrant une multitude d’expériences passionnantes. De la cueillette de fruits et légumes frais à la découverte des animaux, les fermes de la région vous invitent à vivre des moments authentiques et enrichissants.

21 avril 2024
« Un animal sauvage » de Joël Dicker

Le nouveau thriller psychologique de Joël Dicker tient en haleine du début à la fin. C’est une réussite pour ce roman captivant et divertissant !

1 2 3 292
Inscrivez-vous à notre newsletter
menu-circle
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram